Congrès de la FIOM (fédération internationale des Organisations de travailleurs de la
Métallurgie)
Face à la mondialisation,
les syndicats regroupent leurs forces
Membre essentiel de
la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la
métallurgie, FO Métaux a fait entendre sa voix lors de ce grand rendez-vous.
Plus de 800 délégués
de syndicats du monde entier se sont réunis pour la 31e édition du congrès
mondial de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la
métallurgie (FIOM) à Vienne. Une importante délégation de la Fédération Force
Ouvrière de la Métallurgie, menée par le secrétaire général Frédéric Homez, était bien entendu présente. L'ordre du jour
comportait notamment un plan d'action visant à neutraliser les effets néfastes
de la mondialisation pour les métallos du monde entier.
Ce congrès a
rassemblé plus de 200 organisations syndicales de métallurgistes de 100 pays
qui œuvrent pour contrebalancer le pouvoir détenu par les sociétés
transnationales. Les délégués ont débattu des meilleurs moyens à mettre en
place pour empêcher les multinationales de délocaliser les emplois uniquement
pour avoir accès à une main-d'œuvre meilleur marché, tout en ruinant des vies
et l'économie des pays qu'elles délaissent.
Lors de l'ouverture
des discussions, le secrétaire général de la FIOM, Marcello Malentacchi,
a analysé dans son allocution la manière dont les plus grandes sociétés
transnationales ont quadruplé leurs profits depuis à peine plus d'une vingtaine
d'années, alors que les emplois créés n'augmentaient que de 23%. " De plus
en plus souvent, les gens sont forcés d'occuper des emplois temporaires, leur
temps de travail augmente, ils sont sous-employés ou sont au chômage,
explique-il. Pour y remédier, nous avons besoin d'un plan mondial destiné à
améliorer les perspectives d'avenir des salariés. " S'exprimant sur le
plan adopté par le congrès, Marcello Malentacchi a
affirmé que la seule façon d'obtenir une vie meilleure pour les salariés est
d'agir ensemble par delà les frontières nationales.
Une partie du plan
porte sur la négociation d'accords-cadres internationaux avec des sociétés
transnationales. Ces accords constituent un moyen efficace de négocier en
faveur du respect des droits des salariés. Jusqu'à présent, la FIOM a signé 11
accords de ce type. Les participants se sont engagés à continuer à œuvrer en ce
sens.
Les délégués ont
profité de rendez-vous majeur pour rappeler dans plusieurs déclarations les
grands principes auxquels ils adhèrent. Les multinationales prennent de plus en
plus d'importance et leurs activités débordent toujours davantage des limites
de leur secteur industriel traditionnel. Un front syndical uni est nécessaire
pour faire réellement contrepoids à leur puissance.