Analyse de la Situation économique
États Unis - La croissance américaine commence à ralentir, 3.1% en rythme annuel au 1er trimestre 2005 contre 3.8% au 4èmc trimestre 2004. Cela est largement imputable au ralentissement des investissements des entreprises qui risque de se poursuivre, compte tenu de la détérioration des biens durables. Les créations d'emplois ralentissent malgré des secteurs en pleine effervescence. La création de 78.000 emplois en mai ramène le taux de chômage à 5.1% après 5.2% en avril.
Par contre, les Américains rencontrent des problèmes avec le secteur de l'automobile. General Motors va supprimer 25.000 emplois d'ici 2008, sur un effectif total de 180.000 salariés.
Japon - L'économie japonaise est en panne, ce qui s'est réellement ressenti sur le second semestre 2004. Toutefois, la remontée des taux sur le marché financier initié à Tokyo, commence à gagner le Japon. Sur le front des prix à la consommation, la déflation reste en revanche à l'ordre du jour. Un taux de chômage de 5.2% avec une volonté de le réduire à 4.5% d'ici la fin de l'année 2005.
Chine - L'économie chinoise est bonne, la production industrielle progresse à un rythme de l'ordre de 16%. La consommation demeure soutenue à l'exception du secteur automobile. Les" exportations chinoises tendent à s'accélérer, liées notamment au secteur textile.
Dans la zone euro - La croissance sera moins forte que prévu avec un taux de départ à 1.6%, revu entre 1.2 et 1.5%. Les indicateurs économiques laissent entrevoir un ralentissement face au manque de gain de pouvoir d'achat.
D'après les statistiques, la masse salariale progresserait de 2% contre 2.3% en 2004. Quant au chômage, le taux pourrait dépasser 9% à la fin de l'année contre 8.9% en 2004.
Le coût du pétrole et des matières premières continue de peser sur l'économie européenne et les exportations de la zone euro vers les pays tiers ont tendance à diminuer.
L'Allemagne - Elle n'est pas épargnée par le manque de croissance qui a été aussi revu à la baisse de 1.6 à 1%. Et même si nous notons un léger recul du chômage en avril, il reste à un taux élevé de 11.6%, soit + de 4.8 millions de chômeurs. Les réformes continuent, ce qui n'est pas fait pour redresser le moral des Allemands.
Royaume Uni - Le produit intérieur brut britannique est revenu de 3% l'an fin 2004 à 2.2% début 2005. La croissance devrait être de l'ordre de 2.8% en moyenne annuelle 2005, soit environ 1% de plus que dans la zone euro. La consommation des ménages faiblit et la production industrielle est en baisse. Les exportations sur les deux premiers mois de l'année ont même reculé de 2.3% par rapport à fin 2004.
Italie - C'est le pays qui connaît le plus de difficultés. L'économie est même rentrée en récession avec 1% de croissance en 2004. L'Italie enregistre le plus faible taux de croissance de la zone euro, sa production industrielle a reculé de 1.2%. Le gouvernement italien a également revu ses prévisions de croissance 2005 de 2.1% à 1.2%.
En France - La situation subie au sein de la zone euro et dans les différents pays est ressentie de la même façon. La croissance 2005 sera d'environ 1.5% contre 2.3% en 2004.
Les Français n'ont pas trop le moral, même si nous percevons un léger mieux en avril dans la consommation.
Les industriels sont sur la même ligne, la situation sera plus difficile avec une activité en recul de 0.9% en mars et de 0.3% sur le premier trimestre 2005. Il y a une sur-évaluation de l'€uro par rapport au dollar et un manque de dynamisme dans la demande des biens de consommation.
Les prix des matières premières et du pétrole s'envolent sur le premier trimestre, plus de 27% et plus de 55% en un an.
Le chômage atteint 10.2% et même si PINSEE s'attend à un léger recul au cours du deuxième trimestre, il restera à un taux élevé de 9.9% à fin juin.