Entre printemps et été

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Il est désormais établi que c’est la maîtrise des techniques, dont ils avaient l’apanage quasi exclusif, qui a fait la prospérité des pays développés.

Les capacités à explorer et à exploiter les ressources du sol et du sous-sol résultant de la mise en œuvre des techniques ont localisé l’activité productive autour des ressources.

Deux siècles durant il en a été ainsi, avec la source de la richesse « sous nos pieds » dans la matière physiquement visible et palpable.

Aujourd’hui, cela n’est plus, en raison de l’accumulation de la connaissance, de sa généralisation et de sa diffusion sous forme de savoir.

Ainsi, la source de l’activité productive a migré vers la matière grise. Ses leviers et ressorts sont de plus en plus dans l’activité intellectuelle qui se loge dans les cerveaux humains.

Elle obéit à merveille à l’injonction de Jean de la Fontaine qui dans « le Laboureur et ses enfants » parlait du « fonds qui manque le moins » à propos de la terre.

Cela vaut plus encore pour la matière grise dont l’horizon est l’infini pour tous et pour chacun.

Désormais, prééminente au cœur de l’activité productive, la matière grise brise le lien entre les ressources palpables et visibles et les territoires.

Un nomadisme en résulte pour les aires de prospérité qui élisent domicile autour de foyers où la matière grise est la plus sollicitée sous forme de recherche, de création, d’innovation, de formation….

Parmi les conditions nécessaires à la réunion de meilleures conditions, pour que naissent et perdurent ces aires de prospérité, il y a notamment l’existence et la vigueur des politiques de la connaissance ainsi que l’organisation du dialogue dont l’émulation se nourrit.

C’est de la parcimonie de sa politique de la connaissance et de l’inexistence d’un dialogue social, autre que « détricoteur » qu’il faut rechercher chez nous les raisons de la situation actuelle que la mondialité caractérise.

La prospérité se distribue en fonction des capacités respectives des économies à être attractives pour les autres par ce qu’elles peuvent offrir dans l’échange….