Plan en faveur de l'emploi
Dans son discours de politique générale du 8 juin 2005, le Premier ministre a avancé les grandes lignes de plusieurs projets de réforme, dont certains intéressent directement les entreprises. Une fois de plus, pour nos dirigeants, la relance de l’emploi en France passe par la création d’emplois précaires pour les salariés et par l’exonération des charges sociales pour les entreprises. Depuis de nombreuses années les entreprises utilisent le chantage à l’emploi pour toucher des aides et subventions de l’Etat. Aujourd’hui nous savons que cet argent est utilisé pour installer des usines dans d’autres pays pour préparer les délocalisations et non pour garantir l’emploi en France !!!
Beaucoup d’annonces médiatiques (100 jours pour sauver l’emploi …) mais toujours aucun programme national de relance économique cohérent, nécessitant la mise en place d’investissement à long terme (voir relevé le défi industriel).
Le premier projet vise à la création d'un chèque-emploi pour les très petites entreprises. Ce chèque,
qui aurait valeur à la fois de bulletin de salaire et de contrat de travail,
dispenserait l'employeur d'un certain nombre de formalités administratives. Il
serait disponible sur internet.
Le deuxième projet vise à la mise en place d'un nouveau type
de contrat de travail à durée indéterminée, le « contrat nouvelle embauche ».
Utilisable par les très petites entreprises, ce contrat prévoirait une période
d'essai de deux ans. La durée du préavis serait fonction de l'ancienneté du
salarié dans l'entreprise. Pour le salarié, le « contrat nouvelle embauche »
présenterait trois spécificités : un complément d'allocations chômage, un
accompagnement personnalisé et une aide accrue au reclassement en cas de rupture
du contrat.
La troisième mesure viserait à atténuer les conséquences
financières, pour l'entreprise, du franchissement du seuil de 10 salariés. L'État pourrait prendre en charge les cotisations
supplémentaires dues à partir du dixième salarié. Cette mesure pourrait
s'appliquer à l'embauche des dix salariés suivants.
Pour les salariés de plus de 50 ans, l'assouplissement des
règles de cumul emploi-retraite et la suppression de
la contribution Delalande seraient envisagés.
Sur le plan fiscal, les orientations annoncées sont les
suivantes :
Ref : FH 3103 18 juin 2005