COMMUNIQUE
de PRESSE
Intersyndicale
IBM La Gaude CFDT CFE-CGC CGT FO SNA UNSA
IBM
SOUS-TRAITE SES LICENCIEMENTS A LA CIE AMCC !
(Applied Micro
Circuits Corporation France SAS)
VENDUS PAR IBM
A LA CIE AMERICAINE AMCC POUR PRES DE 300 MILLIONS DE $ IL Y A MOINS DE 2 ANS, 45 SALARIES VONT AUJOURD’HUI PERDRE LEUR EMPLOI.
AMCC
France vient d’annoncer en comité d’entreprise du 29 novembre 2005 la suppression de près de la moitié de ses effectifs en France
- soit 45 salariés. Il est fort
probable que la totalité de ces suppressions de postes soit réalisée sous forme de licenciements.
L’implantation
d’AMCC en France remonte à moins de 2 ans. Elle faisait suite à la vente par
IBM Corporation de ses activités de recherche et développement en France
incluant le transfert de plus de 100 salariés des sites d’IBM La Gaude et d’IBM
Corbeil Essonnes.
Fidèle a sa
stratégie de désengagement de ses activités de Recherche et Développement en
France, IBM, usant par 2 fois de l’article L122-12 du code du travail, a ainsi
transféré un premier lot de 50 de ses salariés Français le 8 décembre 2003, suivi en Décembre 2004 d’un deuxième lot de 50 personnes.
Dès
l’annonce par IBM du deuxième transfert de personnel vers AMCC, le Comité d’Etablissement
et les organisations syndicales d’IBM La
Gaude, largement soutenues par l’ensemble du personnel, ont mis en garde la
direction d’IBM France sur les risques considérables qu’IBM faisait courir à
ses salariés en les « vendant » ainsi a une société aussi fragile
qu’AMCC*.
Ne faisant pas cas de ces mises en gardes,
malheureusement justifiées, la direction
d’IBM France a poursuivi sa démarche implacable en vendant Personnel et
Propriété Intellectuelle pour 300 Millions de Dollars² sans se soucier de la viabilité des activités
cédées au sein d’AMCC, ni de leur pérennité, ni de la légalité de l’application
de l’article L122-12. Devant tant d’obstination, le Comité d’Etablissement et
les organisations syndicales d’IBM ont immédiatement saisi la justice dénonçant
l’illégalité de l’application de l’article L122-12.
En Mars
2005, le tribunal de grande instance de Grasse condamnait IBM et donnait raison
aux représentants des salariés. IBM ayant entre temps fait appel, cette
décision de justice est restée sans effet à ce jour en attendant la décision de
la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence qui doit se prononcer sur le fond le 8
Décembre 2005. Les salariés d’IBM qui ont été vendus à AMCC vont se retrouver
sans emploi, ils demandent expressément à IBM d’assumer totalement la
responsabilité de ce gâchis social en les réintégrant immédiatement.
* La compagnie américaine AMCC emploie actuellement 700
salariés dans le monde dont un peu plus de 100 personnes en France réparties
sur les sites de Sophia Antipolis et de Corbeil Essonnes. Spécialisée dans le
développement de semi conducteurs destinés aux marchés télécom et processeurs
Power PC, AMCC est en grandes difficultés suite à l’explosion de la bulle
internet des années 2000 : c’est en effet le 7ème plan de restructuration
mis en œuvre par cette société depuis cette date, AMCC déclarant des pertes d’exploitation chroniques
depuis de nombreuses années et ne survivant que grâce a un « cash-flow »
issu de la spéculation boursière.
² Cette somme représente les salaires de la totalité des 100
Personnes transférées pendant 25 ans au
sein d’IBM
Points de contact pour information :
Dominique CLERICO 06 12 19 60 08
Jean-Pierre HEROLD 06 84 01 85 99
Jean-Claude POURCEL 06 75 88 12 22
José SAINZ 06 74 63 53 38
Sauveur VACCARO 06 11 10 55 32
Jean VANWYNENDAELE 06 12 27 27 14