Confédération
Européenne des Syndicats
Le Comite exécutif de la CES (Confédération
européenne des syndicats) était réuni à l’initiative de son secrétaire John
MONKS
les 14 et 15 juin derniers en présence du Secrétaire
Général FO Jean Claude Mailly et le Secrétaire
confédéral International Europe Yves Veyrier .
L'ordre du jour de ce Comité exécutif a
bien sur été dominé par la discussion sur la situation crée par les deux référenda en France et aux Pays Bas qui ont vu une nette majorité
de citoyens voter contre la ratification du projet de traite établissant une
Constitution pour
1'Europe.
Le Secrétaire Général FO ont été les
seuls a voter contre la prise de position par la Comite directeur de la CES en
faveur de la ratification du projet de vote motive par le fait que nous ne
voulions pas que la CES prenne position et parce que nous contestions la procédure
utilisée.
Parallèlement, tout en analysant que «la
crainte d'un abaissement des normes sociales et d'un néolibéralisme, de l’insécurité
et de la précarité des emplois, de taux de chômage élevés a été un des éléments
décisifs » du vote « non », le projet de résolution se concluait par un appel a
ce que «1'UE et les partenaires sociaux devaient élaborer un nouveau pacte économique,
social et pour 1'emploi qui reflète une volonté renouvelée de faire face tous ensemble
a 1'avenir [...] ».
A noter que la CFDT a centré son
intervention sur 1'analyse d'une campagne antieuropéenne et aux relents
nationalistes et xénophobes venant du Front National et des souverainistes de
droite et de gauche et allant a 1'extreme gauche trotskiste en passant par une
partie du Parti Socialiste. Elle a ainsi été
jusqu'a considérer que « pour la première fois depuis la guerre 1'extreme
droite se retrouve dans le camp des vainqueurs » et que «la gauche et l’extrême
gauche ont trompe le peuple avec des propos inacceptables ». La CFDT a aussi
pose la question du non respect par les
organisations syndicales affilies des décisions prises par la CES, ce qui a amené
la CGT a répondre sur ce point qu'elle ne connaissait pas que les statuts
conduisent a mettre en cause 1'autonomie des confédérations.
Les autres points a 1'ordre du jour
concernaient notamment la consultation lancée par la Commission sur les
restructurations et 1'emploi (FO est intervenue notamment pour contester le
terme « participation » dans le cadre des processus de restructurations car
cela conduit a laisser entendre que le rôle des syndicats seraient de
participer a la mise en oeuvre de processus de restructurations et délocalisations
conduisant a des licenciements - nous avons de ce point de vue soutenu la
position consistant a contester que l’on donne un pouvoir de
négociation aux Comite d'entreprises européens);
la consultation a partir du Livre Vert de la Commission intitule « Face aux
changements démographiques : une nouvelle solidarité entre générations » (FO a
souligne 1'importance de poser la question du financement en lien avec la situation
de 1'emploi et du chômage, mettant en garde contre 1'offensive des employeurs
pour un recul de 1'age de la retraite - nous avons sur ce point indique que le
cumul emploi - retraite était conçus aujourd'hui pour accompagner la baisse du
niveau des pensions); sur la stratégie européenne en faveur du développement
durable (FO a mis en garde contre le risque de transfert de charges des
entreprises vers les consommateurs au prétexte de taxation des politiques de dégradation
de I'environnement).