Les TNP tendent
désormais à supplanter les Troubles Musculo Squelettiques (TMS) dans les
altérations liées à l’activité professionnelle.
Leur apparition
est liée aux formes contemporaines d’un travail à forte charge immatérielle
dont celui qui le fait ne voit jamais le bout. S’y ajoute, délétère, la
précarité qui crée la vulnérabilité et empêche l’individu de disposer du
minimum d’horizon pour voir venir et faire des projets. Cela se traduit en
troubles psychiques éventuellement ajoutés ou combinés à des troubles
physiques.
Au titre des
conséquences physiques, on avait notamment coutume de pointer les risques
d’hypertension et d’infarctus.
La médecine du
travail était historiquement et naturellement orientée vers les risques
d’altérations physiques, au temps où la puissance musculaire était centrale.
Désormais, il importe
de pointer aussi, et avec autant de force, l’anxiété ou la dépression et plus
largement les altérations qui concernent l’esprit.
Cela nécessite
la mise à jour des pratiques préventives de la médecine du travail.
Outre la prise
en charge des victimes de ces altérations invisibles, il est de l’intérêt des
entreprises de prendre en considération la question du « mal-être », qui altère
les capacités et nuit à l’efficacité productive.
Dès lors,
amplifier la lutte contre les TNP depuis leur repérage jusqu’à leur traitement
s’impose.
Il appartient à
chacun des salariés d’alerter les institutions représentatives du personnel
(délégué syndical, comité d’entreprise, comité d’hygiène de sécurité et des
conditions de travail) sur des cas précis permettant de comprendre le problème
complexe des TNP.