Communiqué
Modulation du congé
maternité : mise en danger de la mère et de l’enfant
Dans le cadre d’un amendement au projet de loi
reformant la protection de l’enfance le Gouvernement propose d’introduire dans
le congé maternité une forme de flexibilité avec la possibilité de réduire à
trois semaines la durée incompressible avant la naissance.
Sur le principe tout d’abord, la Confédération
Force Ouvrière constate que la durée actuelle du congé parental de maternité
s’inscrit comme un minimum, dans la mesure où une grande majorité de femmes est
dans l’obligation de l’anticiper dans le cadre d’un congé thérapeutique.
D’autre part, donner la possibilité de réduire la
durée de ce congé selon le choix de la femme revient à ignorer les pressions
qui s’exercent actuellement dans le monde du travail. Il ne fait pas de doute
que certains employeurs inciteront leurs employées à rester le plus longtemps
possible en poste. La durée de six semaines correspond à une nécessité
préventive en dehors de toute considération thérapeutique. Revenir sur ce délai
entraînerait forcement un risque accru pour l’enfant et pour la mère.
Comme FO l’avait proposé lors de la mise en
place de la PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant), nous plaidons pour une
extension des congés maternité dont l’impact financier serait neutre et
profitable tant à la mère que à l’enfant.
Pour ces raisons la Confédération Force Ouvrière
s’oppose à ce que soit modulée ou réduite la durée du congé parental de
maternité !