RETENUE A LA SOURCE L'IMPOT SANS
CONTROLE...
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e ministre des Finances espère bien mettre sur les rails une nouvelle «réforme», celle dite de la retenue à la source. Au nom du fait
que - presque -tous les pays la
pratiqueraient. Il propose... un grand bond en arrière, puisque ce système avait été abandonné en 1939, afin de pouvoir mettre en place une fiscalité progressive (plus on a de moyens, plus l'impôt augmente) et qui tienne compte du quotient familial (plus on a de charges familiales, moins on paie d'impôt). Par ailleurs, la «souplesse» tant vantée de la nouvelle formule est sans objet car aujourd’hui 70 % des citoyens payant l'impôt sur le
revenu sont, déjà mensualisés, à leur
demande.
Mais voilà, pour les spécialistes de Bercy, la retenue à la
source
a l'avantage
d'être «indolores», (on ne se souvient plus que, lorsqu'on achète quelque chose, que
l’on paye la TVA ou que la CSG est prélevée directement sur la fiche de paye). La TVA, impôt indirect ne tenant pas
compte des revenus et la CSG, impôt proportionnel (riches ou pas, on paie le même pourcentage), sont, en
volume, plus importants que l'impôt sur le revenu. La TVA représente le double de celui-ci, la CSG «rapporte» 30
% de plus que l'impôt sur le revenu.
Et comme chacun sait, la TVA est payée par tout le monde, y compris les plus pauvres, alors que l'on nous explique que «la moitié des Français ne paient pas l'impôt». Il faudrait pour cela ne pas manger, ne pas boire, ne pas lire, ni avoir de voiture, ni même se déplacer en transports en commun.
Quant à la CSG, que nous avions dénoncée à l'époque de
sa création, elle a depuis fait la preuve de sa nocivité. De 1,1 % à sa création en 1991, elle est passée à 8,2 %
(cotisation de remboursement de la dette sociale comprise) confirmant la fiscalisation des ressources de la
Sécurité sociale, pour le plus grand bonheur des entreprises, puisque la CSG
pèse à 90 % sur les seuls salariés.
Mise à jour le 31/05/07