Le syndicalisme dans le secteur informatique

 

Une culture non syndicale

Une syndicalisation en marche

 

1       Une culture non syndicale

Avant 93, les salariés pensaient que rien ne pouvait leur arriver. C'est à cette date qu'il y a eu la première crise importante du secteur, suivi en 2000 par une deuxième crise et une deuxième vague de licenciements. Autant auparavant les informaticiens pouvaient être considérés comme des salariés un peu privilégiés, autant aujourd'hui ce n'est plus le cas.

 

L'informaticien n'a pas une culture de la revendication :

2       Une syndicalisation en marche

En retard en matière de syndicalisme, l'informatique comble ses lacunes progressivement. Malgré des tensions palpables sur certaines questions telles que l'offshore, la première demande des salariés concerne le dialogue social et l'obtention d'indicateurs réguliers. La pénibilité du travail, a priori réduite en matière d'efforts physiques, fait remonter pourtant la pression mise pour respecter les délais et les coûts. Outre ce manque d'informations, c'est la stagnation des salaires qui inquiète le plus.

 

La montée du syndicalisme reste modeste puisqu’on estime entre 1 000 et 3 000 le nombre de salariés syndiqués dans l'ensemble de la profession (soit entre 0,5 et 1% du total des salariés, contre 7 ou 8% pour la moyenne nationale). Les délégués syndicaux déplorent également une législation peu adaptée au contexte du travail en SSII, où la population est souvent dispersée et change régulièrement de service. Mais c'est aussi aux syndicats de s'adapter à une population très jeune, plutôt encouragée à une culture individualiste, et pragmatique. Face à un patronat très organisé (80% des SSII sont membres du Syntec Informatique), les salariés ont tout intérêt à en faire autant.

 

Le syndicalisme s'avère plus ou moins répandu selon les domaines d'activités. Les équipementiers se trouvent en premier rang des entreprises les plus syndiquées, devant les sociétés de services informatique puis les éditeurs de logiciels. Une situation qui correspond parfaitement aux taux de croissance de ces différents segments de marché en France.

 

La gestion des ressources humaines dans les SSII ne satisfait pas non plus les syndicats, qui dénoncent une vision à court terme guidée par les coûts et non dans le souci de conserver les salariés en place.

 

En outre le secteur n'est pas exempt d'infractions au code du travail :

 

Pour justifier du montant de leurs cotisations (entre 0,75 et 1% du salaire net annuel), les syndicats multiplient les services offerts aux salariés. Le plus courant est bien entendu le conseil et l'assistance juridiques, en cas de licenciement par exemple. Mais c'est sur le chapitre des négociations salariales et de la protection contre les licenciements massifs ou abusifs qu'ils sont avant tout attendus.

 

Maj le 05/02/2007