Analyse de la Situation économique

 

La conjoncture mondiale reste vigoureuse. Le fonds monétaire international, a même revu à la hausse sa prévision de croissance pour l’économie mondiale à 4.9% pour cette année et 4.7% en 2007, plus de 4% de croissance pour la quatrième année consécutive.

Cependant, ces prévisions peuvent varier en fonction du risque de dérapage de plusieurs paramètres économiques (du prix du pétrole, du dollar et des taux d’intérêts). Fait marquant: le prix du pétrole a connu une évolution en dents de scie au cours de la période. En définitive, le baril de Brent a gagne près de 8 dollars (a 66 dollars fin mars), en partie en raison de la persistance de risques géopolitiques et en dépit de stocks commerciaux américains au plus haut depuis 5 ans et d'une demande mondiale revue en baisse. D’ailleurs, pour revenir à la montée du coût du pétrole, les ministres des finances des sept pays les plus industrialisés du G7, réunis ce week-end à Washington, ont mis une nouvelle fois la pression sur les pays producteurs afin qu’ils accroissent leur production, mais cela suffira-t-il à faire baisser les prix ?

 

Etats-Unis

La croissance américaine avait fortement ralenti au cours du quatrième trimestre-2005 (1,7 % en rythme annualise) en raison notamment de la chute des ventes du secteur de 1'automobile. Cependant, les statistiques du premier trimestre 2006 (consommation des ménages, commandes de biens durables) et les dernières enquêtes publiées en mars, illustrent que la demande interne a été très solide sur la période. En revanche, I'activité et les prix dans le secteur immobilier ont commence à ralentir. Malgré le niveau contenu de I'inflation hors  alimentation et énergie, la Réserve Fédérale américaine a poursuivi son resserrement monétaire (+ 50 points de base avec un taux des Fed funds porté à 4,75 °/o), soulignant le risque de pressions inflationnistes.

 

La Zone Euro

Apres un net affaiblissement de la croissance au quatrième trimestre 2005 (+ 1,0 % en rythme annualise), lie a un ralentissement de la consommation et des exportations, I'activité a nettement rebondi au cours du premier trimestre 2006. L'embellie se trouve bien repartie, concernant a la fois les biens et services ainsi que les différents pays de la zone.

La Banque Centrale européenne a profite de 1'amelioration des perspectives a court terme pour poursuivre le resserrement entame au quatrième trimestre 2005, en portant son principal taux directeur de 2,25 % a 2,50 %. Les pressions sur I'inflation (hors énergie) demeurent très limitées, 1'economie disposant encore de larges capacités inemployées (taux d'utilisation des capacités faible et taux de chômage élevé). Mais le dynamisme du crédit au secteur prive (+ 10,3 % sur un an en février) inquiète la BCE, qui juge les conditions monétaires encore trop accommodantes.

 

Royaume-Uni

Les statistiques relatives au quatrième trimestre 2005 et au premier trimestre 2006 illustrent une timide reprise conjoncturelle. La consommation a rebondi grâce au léger redressement du marche immobilier. L'inflation s'est repliée vers la cible de la Banque Centrale qui a laisse ses taux inchangés.

 

L’Allemagne est repassée, quant à elle, sous la barre des 5 millions de chômeurs.

 

En France,

le chômage a baissé en février : -0.4% (-10100 demandeurs d’emplois) mais le taux de chômage reste inchangé à 9.6%. Certains économistes attribuent cette baisse aux contrats aidés du plan Borloo.


Il est à souligner que le déficit public français s’améliore mais la dette continue d’augmenter. Le déficit a été ramené à 2.87% en 2005 du PIB contre 3.7% en 2004. La dette représente, quant à elle, 66.8% du PIB, soit 11384 milliards d’€uros (18.000 €uros par habitant).


 

Le Japon

L'activité est restée très bien orientée au cours du premier trimestre 2006 après une progression du PIB de 5,4 % en rythme annualise au quatrième trimestre 2005, soutenu notamment par la consommation et 1'investissement logement. En effet, d'une part, les ménages ont bénéficie d'un marche du travail dynamique et d'une reprise de la distribution de crédit bancaire et, d'autre part, les profits des entreprises se sont inscrit en hausse. Enfin, I'inflation sous-jacente (hors alimentation) est redevenue positive. La combinaison de ces facteurs a soutenu les marches d'actions locaux. Dans 1'ensemble, la configuration macrofinanciere qui en résulte illustre la fin de la déflation au Japon. Dans

ces conditions, la Banque Centrale a abandonne sa politique monétaire quantitative en place depuis 5 ans, une première étape qui prépare le terrain a la sortie de la "politique de taux zéro".

 

La Chine : la croissance chinoise demeure très vive 

 

L’Inde : l’économie indienne confirme sa montée en puissance avec 8% de croissance par an.

 

L’Asie est de plus en plus frappée par le chômage. En Extrême Orient, le nombre de sans emploi est passé de 4 à 9 millions en 10 ans (de 1992 à 2002), en Asie du Sud Est, de 5.5 à 14.6 millions.