Analyse de la Situation économique

 

Au niveau international, la hausse des cours du pétrole continue de peser directement sur l’économie mondiale avec un baril au prix de 62.41 dollars. La demande mondiale du pétrole augmente depuis 2003 de 3% l’an et les producteurs peinent à répondre, ce qui pousse les prix vers le haut. Des pays comme la Chine et l’Inde se lancent dans des offensives auprès des producteurs de pétrole, avec, comme objectif, la prise de contrôle des compagnies pétrolières, afin de répondre à leurs besoins. Toutefois, la bonne nouvelle se retrouve dans la croissance mondiale qui devrait finalement, d’après le FMI (fonds monétaire international) être portée de 4.4% à 4.8% avec, pour mémoire, une croissance de 5.1% en 200

 

Etats-Unis

Après les drames survenus ces derniers mois, l’économie américaine résiste mieux que prévu mais les dépôts de bilan de certaines sociétés, qui se retrouvent dans le cadre de la loi de faillite en vigueur aux USA, pèseront sur le devenir de certains groupes à l’étranger.

Le secteur de l’automobile américain souffre. Après plusieurs restructurations de grands groupes, c’est au tour de General Motors qui a annoncé un plan de suppression de 25.000 emplois.

Les investissements des entreprises progressent, avec un rythme proche de 10% et un développement de 15% des investissements en nouvelles technologies. Tout en rappelant que les Américains restent les premiers investisseurs étrangers en France.


è C’est un comble pour un pays ou les sociétés sont surtaxées, ou le coup de main d’œuvre est hors de prix avec les 35 heures, selon le discours tenu par les patrons Français (MEDEF), les médias et les politiques……

 

Japon

Au Japon, la croissance a quelque peu ralenti au deuxième trimestre mais pour le troisième, les signaux sont encourageants au vu du redressement de la consommation des ménages et l’amélioration des exportations.

 

Chine

Le produit intérieur brut pourrait dépasser le produit intérieur brut français. En effet, les autorités chinoises ont annoncé une progression de 9.4% au troisième trimestre 2005 et ce malgré un recul de la croissance de 0.1% sur un an.

Il est à noter aussi que si les exportations chinoises ont ralenti, elles progressent malgré tout avec une hausse de 31.3%, les importations de 16% et les investissements de 29.4%.

 

Brésil

La croissance devrait atteindre 4% en 2005, tirée par la demande intérieure dynamique. L’inflation se replie et les taux d’intérêts diminuent.

 

Canada

Le produit intérieur brut tiré par la consommation devrait progresser de 2.9% en 2005 et de 3.2% en 2006. Le chômage est au plus bas depuis 30 ans (6.8%).

 

Zone euro

Les prévisions de croissance restent moroses en Europe. Elles ont été revues à la baisse de 1.6% à 1.2%. Parmi les grandes économies de l’Union Européenne, l’Allemagne (0%) et la France (0.1%) sont au point mort au deuxième trimestre 2005. En revanche, le Royaume Uni (0.5%), l’Italie (0.7%) et l’Espagne (0.9%) affichent un plus grand dynamisme.

La consommation des ménages a largement augmenté, les investissements et les exportations se sont accélérés mais l’inflation est plus que jamais une source d’inquiétude. La banque centrale européenne n’exclut pas une inflation au-dessus de 2% en 2006 avec un pic de 2.5% en septembre 2005, en glissement annuel.

Le taux de chômage de l’Union Européenne a atteint 8.7% en août contre 8.6% en juillet et 9% en août 2004.

 

Allemagne

L’économie allemande ne devrait croître que de 1.2% en 2006 contre 1.5% prévu. Sa croissance a été nulle entre mars et juin 2005. Les élections qui viennent de se dérouler dans ce pays, avec la mise en place d’un gouvernement de coalition, permettra-t-il de redresser la situation dans celui-ci ou, au contraire, comme nous pouvons le connaître en France, fera-il plus de mécontents, sachant qu’il y a encore près de 5 millions de chômeurs en Allemagne ?

Jurgen Thumann, président de la BDI (Fédération de l’industrie allemande) et Michaël Sommer, président du DGB (confédération syndicale allemande) estiment que la coalition du gouvernement allemand devra mettre en oeuvre un certain nombre de réformes dans le domaine de la formation et de l’enseignement supérieur, avec un assouplissement sur la fiscalité des entreprises, en particulier pour celles qui investissent et créent de nouveaux emplois. Sur la politique sociale, le patronat allemand voudrait supprimer le mitbestimmung « système de cogestion » afin de faciliter les licenciements lorsqu’une entreprise se trouve en difficulté.

 

En France

L’INSEE ne croit pas à l’accélération de la croissance de l’économie française. Pour 2005, elle ne devrait pas dépasser 1.5% et les prévisions de 2.2% en 2006 du gouvernement lui semblent impossibles au vu de la conjoncture actuelle, sachant que l’OFCE (Observatoire Français des Conjonctures Economiques), selon ses calculs, prévoit le même pourcentage que le gouvernement.

Le chômage devrait revenir, d’ici la fin de l’année, à 9.7%. Le gouvernement indique que si le chômage diminue, c’est grâce aux emplois aidés mais nous croyons, pour notre part, que la baisse du chômage devrait surtout se ressentir au travers du choc démographique.

La consommation des ménages, bien que chaotique et malgré un léger recul en septembre, constitue toujours le principal moteur de la croissance française : +2 pour 2005, après +2.3 pour 2004, ce qui devrait compenser la faiblesse de l’investissement, celui-ci ayant reculé au deuxième semestre de 1.2%. Les industriels ont d’ailleurs revu à la baisse leurs prévisions pour 2005 : 2% dans l’industrie et 3% dans l’industrie manufacturière.

Dans la métallurgie, certains secteurs continuent de connaître des restructurations. A cet égard, nous leur apportons tout notre soutien et l’aide possible dont ils ont besoin et condamnons tout chantage et toutes tentatives de remise en cause de la réduction du temps de travail.


 

Le 27/10/2005