Analyse de
La
situation économique dans le monde continue d’être très contrastée et
l’activité mondiale est tirée par l’Asie qui a, entre autres, augmenté de 40 %
en glissement annuel ses exportations et ce, principalement vers l’Amérique. La
Chine est le principal pays à en avoir profité, raflant de fait la première
place mondiale qui était jusqu'à maintenant détenue par l’Allemagne. La Chine a
également fait des efforts sur les investissements et la production industrielle,
elle a retrouvé un rythme annuel de progression de 18 %.
Les
Etats-Unis retrouvent petit à petit le chemin de la croissance grâce, en
partie, à ses exportations et demandes intérieures. Au-delà de ces éléments, il
convient de signaler, et cela était attendu depuis de nombreuses années, la
réussite du Président américain Obama à faire passer
sa réforme du système de santé. Elle devrait apporter, en principe, une
couverture maladie à environ 32 millions d’Américains, à raison d’un budget de
1 000 milliards de dollars.
Pour
revenir sur la situation économique en Europe, ce sont principalement,
apparemment, l’Allemagne et la France qui s’en sortent le mieux. L’Espagne est
toujours en grande difficulté et en récession. La conjoncture européenne reste
marquée par rapport aux choix des Etats, mais surtout face aux difficultés
financières de la Grèce qui doit se refinancer à hauteur de 16 milliards
d’euros. Les déclarations de la Chancelière allemande montrent l’incohérence et
l’absurdité, puisqu’elle a déclaré, en visant la Grèce, que l’Europe devrait
pouvoir exclure les mauvais élèves. Si pendant la crise, qui n’est pas
terminée, il avait fallu exclure tous les mauvais élèves n’ayant pas respecté
les critères européens, l’Europe serait réduite à peau de chagrin.
Le
taux de chômage dans l’Union européenne, selon les pays, continue de croître. Comparatif
suivant l’ensemble des pays de l’Union européenne :
Espagne
18,8%, Irlande 13,8%, Portugal 10,5%, France 10%, Grèce 9,7% , Suède 9,1%,
Finlande 9%, Italie 8,6%, Belgique 8%, Royaume-Uni 7,8%, Allemagne 7,5%,
Danemark 7,3%, Luxembourg 5,9%, Autriche 5,3%, Pays-Bas 4,2%, Lettonie 22,8%,
Estonie 15,5%, Lituanie 14,4%, Slovaquie 13,7%, Hongrie 11,1%, Pologne 8,9%,
République-tchèque 8,2%, Bulgarie 8,1%, Roumanie 7,2%, Malte 7%, Slovénie 6,8%,
Chypre 6,2 %.
En
France, le taux de chômage a de nouveau dépassé la barre des 10%, c’est son
plus haut niveau depuis 1999. Au quatrième trimestre 2009, il avait augmenté de
0,5%, soit plus de 1,8% sur un an. En janvier 2010, ce taux avait augmenté de
0,7% et en février le taux a encore augmenté de + 0,1% avec 2,7 millions de
chômeurs. Des efforts restent donc à faire afin de diminuer le taux et le
nombre de chômeurs qui sont bien trop élevés, ce qui signifie, que les mesures
prises par le gouvernement n’ont pas été à la hauteur face à une crise très
marquante. L’emploi continue de baisser, principalement dans les différents
secteurs industriels. Le rythme de réduction des effectifs en 2009 reste
compris entre 1,3% et 1,6% par trimestre. En un an, l’emploi industriel a chuté
de 5,6% pour atteindre 3 316 400 salariés dans l’industrie. Au total, en 2009,
ce sont 322 000 emplois en moins, dont 173 000 dans le seul secteur industriel.
Par
contre, nous notons, selon les estimations de la conférence des Nations Unies
sur le commerce et le développement (Cnuced), que la
France reste l’un des premiers pays d’accueil des investissements étrangers.
Pour preuve, 29 889 emplois ont été créés en France, l’Allemagne reste le
premier investisseur en France devant les Etats-Unis.
Mais
face à ces chiffres, un comparatif reste nécessaire sur le nombre d’emplois
détruits en France par ces mêmes investisseurs étrangers.
La
principale faiblesse de la France demeure dans ses exportations. La
consommation des ménages reste une fois de plus la locomotive de l’économie
française et cela est dû principalement au secteur de l’automobile, où la
demande des ménages a été plus forte que prévu, certainement en prévision de la
diminution de la prime à la casse début 2010.