COMPTE RENDU DE
LA REUNION de TRAVAIL du CHSCT
OUEST
LE 06 décembre
2005
OBJET DE LA REUNION:
Point sur le projet pilote stress du site de Bercy
Bilan et analyse des accidents du travail durant le dernier trimestre 2005
Information sur les actions et travaux en cours :
Position
d'IBM sur le sujet de la grippe aviaire
DCT Business Center & Dynamic Workplace » : bilan
Point sur l'aménagement du quartier Gambetta
Rappel des consignes d'incendie et des normes de sécurité relatives aux IGH
Présentation des médecins sur les TMS (troubles musculo-squelettiques)
Douches du club sportif : suivi de l'état sanitaire et résultats des analyses de légionelles
Compte rendu de la visite du CHSCT Ouest du mercredi 16 novembre 2005 à DCT
Point sur les Plans de Prévention
Projet et mouvements sur Descartes pour Q4 2005 et Q1 2006
Dr M – Je vous livre aujourd'hui la restitution des travaux du groupe de travail constitué pour mener à bien le projet pilote stress au niveau de l’entité Marketing Software. Le projet a été mené en association entre IBM et le cabinet Michel Mérit Consultants.
Une enquête des médecins a été réalisée en mars 2003. Dans la mesure où cette enquête a montré un niveau de stress élevé, l’ensemble des médecins s’est déclaré favorable à la mise en œuvre d’une prévention primaire du stress (étude des causes du stress). Un groupe pilote s’est donc mis en place, constitué de médecins, de représentants dans la DRS, de membres du CHSCT et d’experts variés de la DSET. Le groupe, qui s’est réuni plusieurs fois, a étudié plusieurs pistes et a décidé de mener une action pilote sur une entité spécifique (Marketing Software), en vue de trouver une méthode d’approche des facteurs de stress et de l’étendre, si validée, à d’autres entités. N. A., membre de l’entité test, a été un des volontaires pour collaborer avec le cabinet de consultants.
Un questionnaire a été remis à l’ensemble du personnel de l’entité Marketing Software, portant sur les conditions de travail. Les consultants sont ensuite intervenus. Ces deux personnes travaillent sur Angers et ont une double compétence en ergonomie et en psycho-dynamique du travail. Des réunions ont ensuite eu lieu avec un groupe de volontaires, pour travailler à un diagnostic et élaborer des pistes de solutions.
M. V. – Les deux consultants font-ils partie d’IBM ?
Dr M – Non. Ces consultants ont été choisis dans la mesure où ils étaient déjà intervenus au niveau du premier groupe stress, organisé à Orléans.
D. D.– Pourquoi confier l’étude du stress à deux ergonomes ?
Dr M – L’ergonomie vise à étudier les conditions rencontrées en situation réelle de travail. L’ergonomie postule qu’il existe toujours un écart entre le travail prescrit et le travail réel. L’ergonomie dévoile la complexité, très souvent sous-estimée, de la situation de travail. La psycho-dynamique du travail, issue de la psychologie, regarde davantage les souffrances créées chez l’individu, du fait du travail. Ces deux approches sont complémentaires.
Les deux consultants jouissent d’une expérience de 30 ans (un psychologue de formation et un ingénieur). Tous deux interviennent en entreprise depuis 30 ans et adressent le sujet du stress très souvent.
M. V. – Pourquoi avoir choisi le service Marketing Software comme groupe pilote alors que le plus fort taux de stress se rencontre chez les commerciaux, les salariés de plus de 50 ans et chez les femmes ?
Dr M – Les collaborateurs de ce service se sont avérés plus stressés que la moyenne. Nous ne cherchons pas, quoi qu'il en soit, à faire une extrapolation des résultats, mais à mettre en place une méthode d’intervention visant à réduire le niveau de stress. Les mesures seront donc spécifiques à l’entité, même si certains points pourront ensuite être étendus à d’autres entités. Le choix de l’entité à Bercy correspond à la volonté de tester le pilote. Cette entité nous a paru être la plus intéressante, car située entre les commerciaux et le Marketing.
D. D. – En tant que délégué du personnel, j’ai rencontré une jeune femme, régulièrement insultée dans son service et qui n’a pas participé à l’étude, ce qui peut remettre en cause sa validité.
Dr M – Nous ne pouvons obliger personne à évoquer une situation de stress rencontrée dans le cadre du travail. Il est important de mener cette action à son terme.
Au regard du questionnaire, il apparaît que le service est à majorité féminine. L’ancienneté est importante à IBM, mais peu importante dans le service. La vie de travail a un fort impact sur la vie personnelle. Le ressenti de niveau de stress est plus élevé que l’échantillon. A aussi été mis à jour le soutien des collègues et du management, ainsi que de la cellule familiale.
Le groupe de travail est parti de deux hypothèses de travail.
· Les métiers du Marketing Software sont une source de plaisir sous certaines conditions de réalisation, mais aussi une source de souffrance, lorsque les mécanismes de régulation sont altérés.
· La compréhension du plaisir et/ou de la souffrance rencontrés ne peut se faire que sous une approche globale des conditions de réalisation du travail.
Dr M– Nous examinons ici le bien-être au travail, indépendamment de l’individu.
Plusieurs composantes protectrices ont été mises en évidence comme :
· le fait de ne pas rester trop longtemps au niveau du service ;
· les politiques sociales et de ressources humaines ;
· la culture maison ;
· l’anticipation du fait des savoir-faire professionnels, etc.
L’inadéquation des outils a été mise en avant. 84 % des intéressés estiment la charge de travail excessive en la matière. La difficulté réside ici dans le fait de dire non. L’interruption permanente (téléphone, collègues, mails, etc.) a aussi été mise en avant.
Le poids des processus, le respect des processus et la peur de se faire prendre ont été soulevés. Il s’avère que les contradictions ente les processus et les réalités de terrain amènent souvent à déroger aux processus. Dans les faits, le fait de ne pas pouvoir communiquer sur l’écart constaté est source de souffrances dans le travail.
M. V. – Pouvez-vous distinguer le stress professionnel du stress personnel ?
Dr M – La méthode est centrée sur le travail : les consultants prennent des cas très précis et décortiquent les tâches du travail, jusqu’à atteindre une bonne compréhension des situations de travail. Il est vrai que chaque individu peut avoir des problèmes personnels, impactant le travail, mais l’objectif est ici d’adresser le stress au travail.
M. V. – Le stress personnel peut déboucher sur du stress professionnel.
Dr M– Certes. La méthode retenue, qui est une méthode interventionnelle en milieu de travail, ne prend pas en compte la partie de stress privé, celle-ci pouvant être prise en compte indépendamment.
Les membres du service constituent en fait une chaîne permettant d’aboutir à un produit fini, où chacun est responsable de fonctions spécifiques. En pratique, nous avons mis à jour des zones de frottement entre les responsabilités et les tâches de chacun. A ce niveau, le management a un rôle important à jouer.
Dr M – En mettant en évidence les problèmes générés par les process, nous postulons sur une réaction du management et sur une amélioration de l’efficacité. Aujourd'hui, la difficulté principale réside dans le fait de faire émerger le problème et de passer de la dimension individuelle à la dimension collective.
C. J. – Je crains que la Compagnie ne puisse régler ce problème dans un court délai.
M. G. – Le collaborateur placé en bout de chaîne semble être dans une situation très difficile, du point de vue de la surcharge de travail.
N. A. – La chaîne est organisée entre différents professionnels. Les managers doivent mettre en place les programmes marketing aptes à absorber la masse de travail. Aujourd'hui, il apparaît que tous les maillons sont surchargés.
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Accident de
trajet, 4ème trimestre 2005 / Ouest |
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Date |
Heure |
Lieu |
Circonstances |
Lésions |
Arrêt |
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22 09 05 |
09h45 |
DCT |
Glissade dans les escaliers de la gare ave du
Président Kennedy |
entorse pied |
10 J |
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15 09 05 |
08h15 |
DCT |
Trajet domicile lieu de travail, Bld John Kennedy à Corbeil, a évité un tas de sable pour
ne pas glisser et a marché sur une vitre brisée au sol |
coupures pied gauche |
6 J |
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15 09 05 |
09h30 |
DCT |
Trajet domicile travail en moto, A13 perte de contrôle
suite a mauvaise conduite d'un autre conducteur
entraînant une chute |
contusions multiples |
1J |
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03 10 05 |
09h00 |
DCT |
Trajet domicile lieu de travail, chute sur le
parvis de la Défense. |
entorse pied |
sans |
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06 10 05 |
08h15 |
DCT |
Trajet domicile lieu de travail, RER à Bussy St
Georges, bousculade et chute entre la rame et le quai. |
contusions multiples |
sans |
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14 10 05 |
07h50 |
DCT |
Trajet domicile travail, a glissé dans les
escaliers de son immeuble. |
déchirements osseux et ligamentaires |
18 J |
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17 10 05 |
19h00 |
DCT |
Trajet retour domicile, a fait une chute en
coinçant son talon entre les pavés du trottoir avant le passage clouté |
contusions multiples |
sans |
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Accident de travail, 4ème trimestre 2005
/ Ouest |
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Date |
Heure |
Lieu |
Circonstances |
Lésions |
Arrêt |
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05 08 05 |
14h00 |
DCT |
Chez son client (76) chute dans les escaliers |
traumatismes lombaires aiguës |
19 J |
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15 09 05 |
15h00 |
DCT |
A son bureau DCT 8ème étage
, ne se sentait pas bien, s'est rendue à l'infirmerie |
transport hôpital |
sans |
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13 10 05 |
22H20 |
DCT |
Déplacement professionnel, agression en gare de Lyon Perrache (tentative de vol et viol avec violence (coups
de poings et pieds) |
Trauma physique et psychique |
x J |
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27 10 05 |
21h30 |
DCT |
Agression, sur trajet retour domicile à la sortie du
métro St Denis (93200) (A été traînée par 3 pers. sur plusieurs mètres avant
vol) |
Trauma physique et psychique |
x J |
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M. M. – L’information ne semble pas suffisamment complète. Pouvez-vous nous rappeler le process s’appliquant en la matière. En outre, êtes-vous disposés à faire évoluer le process en proposant un complément d’enquête systématique, afin de traiter les informations a priori et non a posteriori ?
G. B. – Je relève les éléments figurant dans la déclaration d’accident du travail et les restitue lors du CHSCT. En fonction de la nature des accidents – certains pouvant apparaître douteux –, je peux décider de mener une enquête plus approfondie.
M. M. – Un complément d’information vous semble-t-il gênant ?
G. B. – Pour chaque accident, je ne puis faire une analyse complémentaire systématique.
Dr G – Je trouve choquant qu’un agent de sécurité refuse de donner des précisions au CHSCT, au vu de la demande d’enquête formulée.
G. B. – Je n’ai exprimé aucun refus !
G. B. – Au niveau Corporate, un travail a été effectué de façon globale, sur ce sujet. Nous regardons en la matière les actions pouvant se révéler nécessaires.
E. S. – Chez PSA, des actions appuyées sont mises en place au niveau des services médicaux, afin de prévenir une mutation de la grippe. Au niveau d’Air France, des procédures similaires sont aussi mises en place. Les collaborateurs IBM circulant beaucoup, des mesures devraient donc également être prises au niveau de notre Société.
Dr O – IBM se penche sur la question de façon très sérieuse.
G. B. – Au jour d’aujourd'hui, le plan de communication n’est pas prêt.
D. D. – Quand le sera-t-il ?
G. B. – Je l’ignore.
C. J. – Quels sont les éléments dont disposent actuellement les médecins sur la grippe aviaire ?
Dr G – Je ne suis pas au courant des mesures décidées par IBM. Globalement, les spécialistes pensent qu’une pandémie aura lieu, sans pour autant en connaître la date. Pour le moment, nous ne disposons pas de vaccins efficaces, la souche du virus n’ayant encore pu être isolée.
M. V. – Il semblerait que seul IBM n’applique pas le principe de précaution. Cela est étonnant.
M. M. - Plus que des plans de communication, nous préfèrerions entendre parler de plans d’action, avec un mode opératoire et un contenu précis.
G. B.– La probabilité d’occurrence est de 1. En revanche, nous ne savons pas à quelle date le risque se réalisera. Si celui-ci est devait survenir dans cinq ans, une action immédiate serait inutile.
E. S. – Si le risque existe dans cinq ans, des précautions doivent être prises dès à présent, comme chez PSA ou Air France, où des mesures sérieuses sont préconisées.
G. B. – Nous le ferons en tant utile.
D. D. – Nous insistions pour connaître une date de remise du plan d’action, que nous souhaitons voir mettre en place le plus rapidement possible.
Mme la presidente – Dont acte.
G. B. – Le CHSCT de coordination a émis, en 2002, certaines recommandations. Au regard des agressions survenues à l’Ouest et à l’Est, souhaitez-vous aujourd'hui réactiver ce document ou le remettre à jour ?
M. V. – Certaines recommandations ne peuvent pas être suivies d’effets. Concernant les Thinkpad par exemple, il est recommandé de ne pas les transporter et de les laisser sur place, alors qu’en pratique, cela s’avère très souvent difficile (aucun endroit prévu, notamment dans les sites de proximité).
D. D. – Nous souhaitons que ce document soit rediffusé.
Mme la presidente – Nous communiquerons ce document au Secrétaire du CHSCT, après l’avoir remis à jour et enrichi. Ce document comprend des dispositions intéressantes sur les démarches à effectuer en cas d’agression.
M. V. – La prévention des agressions pourrait être inclue dans le plan de prévention des risques, au regard des agressions récemment survenues. En l’espace de deux mois, nous avons en effet déploré trop d’agressions. S’il se révèle problématique pour les collaborateurs de se déplacer avec un Thinkpad, des moyens réels doivent être mis en œuvre. De la même façon, les collaborateurs ne doivent pas quitter les locaux trop tardivement, quitte à revoir l’organisation du travail.
M G – Il n’est pas normal qu’un collaborateur se retrouve dans une gare à 22 heures 30, pour des raisons professionnelles.
Dr G – Afin de traiter de la question des agressions, nous pouvons soit réactiver les mesures décidées, l’année passée, en CHSCT, soit tenir un CHSCT extraordinaire, soit former une commission.
Mme la presidente – L’enquête réalisée l’année passée concernait un accident particulièrement grave. En pratique, il convient de distinguer les accidents nécessitant une enquête complémentaire et les accidents gravissimes, nécessitant, en urgence, à la fois une enquête et une réunion extraordinaire du CHSCT. Quelle est votre position sur l’agression évoquée aujourd'hui et quelle est votre position globale en la matière ?
Dr G – Je n’ai pas parlé d’enquête, mais de réunions sous forme de CHSCT extraordinaires ou sous forme de commission.
M G – L’idée de former une commission me semble bonne. Cette initiative pourrait être élargie à tous les CHSCT
Dr G– Il est important qu’un médecin participe à cette commission.
M M – Il convient de
rappeler aux managers de ne pas faire voyager leurs collaborateurs à des
horaires pouvant entraîner une présence dans des lieux potentiellement
dangereux à des horaires tardifs. Si des cas similaires venaient à se
reproduire, je vous rappelle que la responsabilité pénale du manager, voire de
la Présidente, pourrait éventuellement être recherchée. Nous devons donc prendre
toute la mesure de ce sujet.
O. B. – Je n’ai pas de bilan particulier à vous communiquer. Les étages DCT Business Center vont du 9ème au 24ème. Conformément au projet initial, les salles de réunion sont équipées d’un polyspan (téléphone avec haut-parleur), d’un vidéo-projecteur Barco et certaines d’un tableau blanc ou flip-chart. Les room-wizard ne sont pas en activité, le projet n’a pas abouti et l’application n’a jamais été développée jusqu’à son terme. Les booking officers sont initialement prévus , 1 sur 2 pour les étages hauts et 1 pour les étages bas. Mais faute d’activité, les effectifs ont été diminués et sont maintenant tous regroupés au 17ème. Enfin, nous n’avons aucun bilan et suivi sur DCT Business Center et le Dynamic Workplace (taux de réservation des bureaux, etc.). Nous sommes maintenant face à un standard, avec un rapport de surfaces par occupant.
M V – Le système de réservation est problématique, certaines personnes réservant des salles sur un mois, et ne les occupant jamais. Combien de personnes réservent régulièrement dans CRBS par rapport au nombre de personnes estimées dans la tour ?
Il n’est pas répondu à la question.
M. V. – Nous constatons qu’aucune étude n’a été faite et que le même modèle a été appliqué à tous les étages de la tour et à tous les services. Cette situation est regrettable, même si le système proposé permet une plus grande liberté. En termes d’éclairage, notons que certains postes de travail ne sont pas bien éclairés. Je souhaiterais qu’une enquête soit mise en œuvre par la Direction, afin de mettre à jour les points positifs et négatifs du système Dynamic Workplace.
Les élus engagent une discussion collective.
Mme la presidente – Je ferai remonter votre demande, visant à demander la mise en place d’une enquête par étage.
M. V. – La mise en place du Dynamic Workplace a-t-elle contribué à augmenter le taux de stress ?
DR B – Nous n’avons pas fait d’évaluation après la mise en place. Quoi qu'il en soit, ce point est souvent cité par les employés comme un facteur de stress.
O B – Les travaux devraient s’achever mi-2006.
D D – Aujourd'hui, beaucoup de collaborateurs se plaignent du caractère dangereux du trajet reliant le RER à la tour Descartes.
M V – En effet, il n’y a plus de trottoir et les gens sont amenés à traverser de façon aléatoire. Aujourd'hui, une personne en fauteuil et habitant à proximité du site ne pourrait pas se rendre à la tour en fauteuil.
O B – Les travaux vont encore durer quelques mois. Il va falloir patienter.
DR B – Les personnes mal voyantes ont aujourd'hui beaucoup de difficultés à rejoindre la tour.
O B – Nous avons adressé un courrier au Président de l’EPAD en la matière.
M M – Lors de notre première visite du site, nous nous sommes posés certaines questions quant aux normes à respecter dans les immeubles de grande hauteur (IGH). Nous souhaitons des précisions en la matière.
F L – Des réunions de sensibilisation sont effectuées régulièrement, une fois par trimestre pour les équipiers d’étages. Ces derniers sont désignés sur une liste, actualisée très souvent.
M V – Comment sont-ils formés ?
F L – Nous les recevons lors des réunions de sensibilisation, afin de leur expliquer leurs rôles et missions, en cas d’évacuation. La plupart des personnels de la tour est aussi conviée à participer à une rapide formation, pendant laquelle sont rappelées la façon d’utiliser les extincteurs et les différentes consignes de sécurité. Le service incendie reste à la disposition des salariés, pour répondre à d’éventuelles questions.
B T – Une assiduité suffisante des équipiers d’étages se constate-t-elle dans la tour ? Des équipiers en nombre suffisant sont-ils présents à chaque étage ?
F L – Non. La réglementation vise 1/25ème de la population du compartiment (environ un étage). Normalement, une personne devrait être désignée pour 10 mètres carrés. Sur un étage classique, nous pouvons recevoir au maximum 230 personnes. Aujourd'hui, nous faisons en sorte de disposer d’au moins cinq personnes par étage (nommées et présentes). Les manques en la matière ont été remontés à qui de droit, afin de solliciter les managers des étages, pour désigner les personnels nécessaires.
Mme la presidente – Cette action a été mise en place suite au dernier exercice. En la matière, la notion de civisme est très importante. Nous sommes aujourd'hui confrontés à un problème de présence, notamment au niveau des commerciaux, qui sont mobiles. Toutes les actions annoncées ont été initiées récemment.
O B – Dès janvier, nous allons organiser une réunion dans le grand amphi, à laquelle nous invitons le maximum de personnes à participer, et non seulement les équipiers d’étages actuels. Nous allons aussi sensibiliser le management, afin que des volontaires supplémentaires fassent office d’équipiers, devant la carence se constatant actuellement.
D D – Si la base du volontariat n’est pas suffisante, une autre méthode devrait être appliquée.
M M – Nous souhaiterions avoir la dernière version de la liste. En outre, il arrive que les personnes désignées comme équipiers d’étages sur les affiches ne soient plus présentes aux effectifs de la Société. Les listes doivent donc être tenues à jour.
Mme la presidente – Au jour d’aujourd'hui, la liste devrait être à jour à 80 %.
M M – Lors de la prochaine visite (2 février), je vous propose de vérifier la liste de tous les étages, avec quelques membres du CHSCT.
M V – Dans les IGH, le nombre de collaborateurs par étage doit être strictement respecté. Les types de métier, mobiles ou sédentaires, amènent souvent des fluctuations à ce niveau.
O B – La Direction immobilière a estimé le nombre de personnes rattachées à chaque plateau.
M M – Si un seul équipier d’étages se trouve par étage, en cas d’accident grave, la situation pourrait se révéler très périlleuse. En la matière, il convient de faire preuve de la plus grande anticipation. Si nous n’arrivons pas à mettre en place un plan d’exécution digne de ce nom, nous devrons mettre en œuvre une alerte devant les instances compétentes, compte tenu du sérieux de la question.
M V – En l’absence de solution dégagée avant la prochaine réunion, nous pourrions décider d’adopter une résolution.
Le CHSCT partage cette opinion.
Dr G – Les TMS ou troubles musculo-squelettiques sont des pathologies multifactorielles à composante professionnelle. Les TMS sont des affections inflammatoires des tendons et des articulations, touchant le plus souvent les membres supérieurs et la colonne vertébrale. Les membres inférieurs sont moins souvent touchés.
En Europe, les TMS sont très fréquentes. Elles arrivent au premier rang des maladies professionnelles en Belgique, au Danemark, en Espagne, en Finlande, au Luxembourg et en Suède. Elles présentent des conséquences à fortes répercussions financières, humaines et organisationnelles dans les entreprises.
Les maladies professionnelles s’inscrivent dans une liste limitative, subordonnée à la présence de signes cliniques. Les médecins ont l’obligation d’initier la déclaration de maladie professionnelle ou de maladie à caractère professionnelle.
Le coût moyen des maladies professionnelles n°57 est le suivant :
· coude : 7 400 euros ;
· épaule : 17 000 euros ;
· main, poignet : 5 000 euros.
En France, en 2002, les TMS, (MP n°57) représentent 67 % des maladies professionnelles reconnues. Depuis 2002, elles progressent de 25 % par an.
Les métiers les plus concernés en 2001 sont les suivants :
· Agents de nettoyage ;
· Maçons, ré-agréeurs ;
· Caissiers, billettistes ;
· Peintres, poseurs de papiers peints ;
· Emballeurs ;
· Plombiers, tuyauteurs ;
· Manutentionnaires ;
· Vendeurs, démonstrateurs.
Les secteurs d’activités les plus concernés en 2004 sont les suivants :
· Commerces ;
· Industries alimentaires ;
· BTP ;
· Métallurgie ;
· Services ;
· Bois, Textile, Chimie, Plasturgie ;
· Transport, Communication ;
Secteur tertiaire.
Les tendons vont souffrir lorsque les articulations sont mises en jeu. La mise en jeu des articulations permet des exercices, avec des forces dynamiques ou statiques, lors des efforts.
Si trop de sollicitations se constatent (travaux répétitifs et prolongés, mauvaise posture, etc.), les TMS peuvent trouver là des terrains d’apparition propices (douleurs aux mouvements, incapacités fonctionnelles, etc.).
Doivent ici se distinguer :
· les facteurs psychosociaux (stress, insatisfaction professionnelle, etc.) ;
· les facteurs biomécaniques (efforts, répétitivité, mauvaises postures, vibrations, etc.) ;
· les facteurs individuels (sexe, âge, état de santé).
Pendant les visites, nous avons constaté un certain nombre de troubles. Une fois les données recueillies, il convient d’évaluer, c'est-à-dire analyser les situations de travail et les facteurs de risques, afin de supprimer le risque et de transformer les situations de travail. Afin de favoriser les axes de progrès, les salariés doivent bien évidemment être informés des données recueillies, tout comme les instances représentatives du personnel, et notamment les CHSCT.
Dr G – Une étude pilote a été menée en mai/juin 2005, au niveau d’IBM
Les TMS à IBM :
·
ont
été mentionnés depuis 2003 dans le document unique d’évaluation des risques,
les rapports annuels d’activité des médecins et la fiche d’entreprise ;
·
paraissent
plus fréquents (visites médicales) ;
·
sont
en relation avec le travail prolongé sur Thinkpad et le port quotidien du
matériel bureautique.
Les données
de l’étude du travail sur Thinkpad sont les suivantes :
·
questionnaire
proposé aux employés lors des examens médicaux périodiques ;
·
anonyme ;
·
questions fermées ou semi-ouvertes ;
·
aucun
refus ;
·
intérêt
manifesté pour le sujet ;
·
249
questionnaires remplis, soit 6,4% de l’effectif Descartes.
La pyramide des âges fait apparaître une moyenne d’âge assez élevée et un pourcentage de femmes de 31 %. Il apparaît que plus le travail est long, plus les douleurs sont fréquentes. Par exemple, 52 % des collaborateurs souffrent quand ils travaillent plus de 4 heures. La première source de douleur est le cou. Viennent ensuite le dois, le poignet, l’épaule et la main. Concernant le temps de port, les femmes affichent des douleurs plus fréquentes que celles des hommes.
Le principal pathogène est le cartable ou le sac en bandoulière, qui entraîne un déhanchement non souhaitable. Les sacs à dos doivent aussi être portés sur les deux épaules.
Au niveau des tendinites et des névralgies, l’utilisation du trackpoint est une des principales sources de douleur. Cette utilisation est aussi source d’inflammations pouvant entraîner des douleurs dans le canal carpien (sous le poignet), pouvant aller jusqu’à l’intervention chirurgicale.
Nous nous sommes aussi penchés sur l’origine des douleurs : 39 % des plaintes déclarées sont dues à des facteurs purement professionnels. A l’occasion des plaintes, le médecin du travail doit tenter d’adapter le poste de travail, pour réduire l’exposition au risque. Des actions sont notamment mises en œuvre sur les postures et sur le matériel à employer. Afin d’éviter les douleurs au niveau du coût, il est apparu nécessaire de surélever l’écran.
Plusieurs solutions existent.
Prévenir les
cervicalgies et dorsalgies :
- surélever l’écran avec un support
spécifique ;
- adjoindre un clavier additionnel.
Prévenir les
tendinites épaule / coude / poignet / main :
- éviter l’usage du trackpoint ;
- privilégier celui de la souris
standard.
Adopter une
bonne posture de travail :
- respecter la règle des trois
angles droits ;
- plan de travail et siège
réglables en hauteur.
Faire des
pauses et bouger (détente, sport)
Prévenir le
stress : adapter l’organisation du travail
Il existe aujourd'hui un
support de Thinkpad, réglable en hauteur et composé de deux petits pans de tôle. Une fois refermé, il ne prend pas plus de place qu’un cahier. Il permet de remonter la hauteur de l’écran afin de privilégier une meilleure posture. Ce support s’utilise avec un clavier additionnel et une souris. Des tests ont été faits en Hollande. Suite à ces tests, qui se sont très avérés positifs, Tim Stevens a souhaité placer cet équipement dans l’application Achats, afin de chaque salarié le souhaitant puisse en bénéficier. Le coût dérisoire de 17 euros est imputé sur le budget des entités.
M G – Certains collaborateurs utilisent encore les écrans à tubes cathodiques. Pourquoi ?
DR B – Cette mesure peut être recommandée pour les collaborateurs souffrant de problèmes oculaires importants, ayant besoin de lire les caractères en plus grande taille.
O B – Les dernières analyses, menées en octobre, ont mis à jour deux points sensibles : les douches et la légumerie, qui ressortent au taux de 450 UFC par litre, la limite étant à 1 000. Même si la limite n’est pas atteinte, nous avons opté pour la désinfection de la légumerie de la cuisine et pour la mise en œuvre d’un nouveau contrôle. Pour les douches du local sportif, un sous-tirage quotidien pendant une minute sera effectué, afin d’éviter la prolifération de la Légionelle.
DR B – Selon moi, les douches sont vraiment un endroit à risque, à surveiller de près dans le futur.
B B– Avant de se perdre
dans les méandres de la tour, un point est abordé par
plusieurs personnes présentes, concernant les difficultés rencontrées pour
obtenir de l'aide d' Elyo, en prétextant, d’une part,
que le « fameux Elyo Direct » n'est pas
évident à manipuler, voire dans certains cas impossible avec les divers user,
password, etc. à
faire avant de pouvoir enfin expliquer
l'incident et que, d’autre part, cette nouvelle procédure est mise en place
pour dissuader et donc bloquer les demandes plutôt que de les prendre en
compte. A cela s'ajoute bon nombre de personnes contactées auparavant ou
rencontrées au cours de notre visite qui ne connaissent pas du tout l'existence
de « Elyo Direct ».
Suggestion pour la DI : l'ensemble des présents à la visite
souhaite qu'une personne d'Elyo
vienne à la réunion plénière afin de lui exposer leurs doléances sur « Elyo Direct ».
Souterrain menant à la tour Septentrion : la curiosité nous a fait traverser un long couloir et prendre des escaliers pour se retrouver devant une porte sous alarme dont nous ne savons pas ce qui se cache derrière.
Suggestion pour la DI : ne serait-il pas nécessaire de préciser « Issue de Secours » ?
D D – Aujourd'hui, ce sous-terrain est un cul-de-sac. En cas de difficulté, il convient de savoir si ce sous-terrain est accessible ou non.
O B – Je ne puis me prononcer précisément. Nous reviendrons sur ce point.
B B – Les toilettes femmes
01064 au niveau Mezzanine sont équipées de barres horizontales, ce qui laisse
supposer que des handicapés peuvent les utiliser ; par contre, la cuvette
est standard ; elle devrait être surélevée pour être aux normes. Il manque
une dalle au plafond.
Au 2ème étage, côté B, il convient de revoir la propreté des
toilettes. En outre, dans les toilettes handicapés,
les barres obliques sont positionnées à l'envers.
Au 3ème étage, côté B, même constat pour les toilettes.
Suggestion pour la DI : l'état de propreté des toilettes handicapés est douteux. En conséquence, il faudrait peut-être envisager deux passages par jour dans le cas de cette spécificité.
A A – Au deuxième étage, la chasse d’eau des toilettes femmes est impossible à pousser. En conséquence, tout le monde se réfugie dans les toilettes handicapés.
M V – Fait remarquer qu’au 3ème étage au PSM (Point Site Micro) les travaux d’aménagement ont été réalisés mais par contre, le comptoir d’accueil est à la même hauteur partout et n’est pas utilisable par une personne à mobilité réduite.
B B – Concernant l’espace Fumeurs du niveau –1, le lieu est plutôt propre ; toutefois, quelques améliorations sont à apporter (une chaise à changer, dossier cassé, les quatre extracteurs de fumée sont à nettoyer, le sprinkler est également à nettoyer). A l'extérieur, un caillebotis situé au début du passage, est enfoncé. Il convient aussi de retirer les fauteuils en plastique qui ne servent à rien et qui se remplissent d'eau. Un fauteuil est cassé.
Au 9ème étage et au 16ème étage, nous avons constaté des bureaux fumeurs. Tel est aussi le cas aux 17ème et 21ème étages. Des notes de rappel ont été faites au niveau des managers des différents étages, en rappelant les risques liés au tabagisme. Nous pensons demander au pompier de faire des rondes de plus en plus fréquentes.
M V – Quelles mesures sont prises quand la loi Evin n’est pas respectée ?
B B – Aucun système de sanction ne trouve encore à s’appliquer.
D D – A partir du moment où les notes restent sans effet, peut-être devrions-nous envisager sérieusement un système de sanction ?
Mme la presidente – Une note, rédigée avec la DSET, a été envoyée à l’intention de tous les managers de la tour, pratique également mise en œuvre sur tous les sites parisiens d’IBM. Nous avons aussi mis en œuvre des actions concrètes. Au niveau de l’Est, nous avons tant bien que mal redressé la situation. Au niveau de l’Ouest, les salariés persistent à ne pas prendre en compte les consignes. Il est important que chacun fasse aujourd'hui preuve de civisme.
B B – Le projet consiste à rénover le système de sécurité de DCT composé de micros 2 ancienne génération, en contrôle d'accès associé à des lecteurs de badges. Le but des travaux est d’assurer une remise à niveau et de profiter du projet pour faire une vérification totale dans les implantations et dans la gestion. Dans le local CASI (Contrôle d'Accès Sécurité et Intrusion), un certain nombre de micros vont être remis dans des baies qui concernaient les nouvelles barrières à infrarouge et le portail d'accès. Les travaux réalisés dans le sous-sol, concerneront en particulier le remplacement des portes et serrures électriques.
Au 2ème étage, dans les locaux techniques, interviendra la reprise de toutes les crémones « Pompier » ainsi que dans les locaux qui donnent sur les douves, le quai de déchargement et la porte qui donne sur les terrasses. Est aussi prévue la reprise de l'adressage de tous les micros.
Du 4ème au 38ème étage, des baies de brassage et de téléphone dans les locaux UC qui sont équipées de lecteurs de badges seront à revoir avec les micros ainsi que dans les gaines techniques G3 des micros qui gèrent les secteurs à intrusion.
Les travaux sont décomposés en trois lots. L’opération devrait se terminer fin février 2006.
B B – Il n’y a pas eu ici de plan de prévention – dans la mesure où le personnel n’était pas touché –, mais une simple réunion de concertation. Il s'agit là de changer des clapets « coupe-feu », en particulier sur les étages bas. Sur les étages hauts, des mesures ont déjà été effectuées. Les travaux se feront en deux phases.
B B – Il s’agissait ici de changer les clapets sur quatre groupes électrogènes avec extraction sur le parvis, situés à la périphérie de la tour.
C J – En la matière, des audits ont-ils été organisés sur les risques environnementaux ?
Il n’est pas répondu à la question.
E S – Au 6ème étage (service Deal Hub), des tremblements importants des bureaux sont ressentis. En la matière, je pense que les normes ne sont pas respectées. Ce problème a été signalé plusieurs fois à Elyo, qui dit ne pouvoir rien faire, des salles machines étant situées au-dessous dudit bureau.
Mme la presidente – Merci de nous communiquer le numéro du bureau concerné.
Mme la presidente – Le transfert de HRTM de Suresnes sur Descartes, initialement prévu en novembre, n’interviendra pas avant fin décembre. En outre, le transfert du Département juridique, en vue de préparer l’arrivée d’Ascential, initialement prévue mi-décembre, est reportée sur le premier trimestre 2006 (fin janvier). Globalement les deux projets sont décalés d’un mois, mais maintenus.
A A – Combien d’étages sont libérés par IBM Europe ?
O B – Le 27ème étage est libéré au ¾, le 28ème étage à moitié et les 29ème et 30ème étages totalement.
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