Compte-rendu du CHSCT Paris Est
du 27 Juin 2008
Ordre du jour
Bilan accident de travail 2er trimestre
Consultation sur le projet de couverture GSM Orange sur Jupiter
Statut sur l’avancement du Programme national de prévention du stress
Membre FO du CHSCT Paris EST :
Marie christine
PHILLIPOT (RS)
Patrice TROCCY (élu)
Date |
Heure |
Lieu |
Accident de trajet, 2ème trimestre 2008/ Circonstances |
Lésions |
Arrêt |
15 04
08 |
18h12 |
MLV |
Trajet
retour domicile, chute dans les escaliers lors d'un changement de quai à la
gare SNCF |
entorse |
sans |
14 05
08 |
17h30 |
MLV |
Trajet
retour domicile, glissade sur chaussée mouillée à Noisy
Le Grand |
entorse |
sans |
13 03
08 |
16h45 |
MLV |
Chez
son client en salle informatique, chute d'une corniere
de protection de rack |
plaie
tête |
sans |
10 04
08 |
17h30 |
E5K |
Trajet
retour domicile en vélo |
déchirure
musculaire ou tendineuse |
6 J |
05 06
08 |
10h30 |
E5K |
Parking
Jupiter, a trébuché sur une marche mal signalée, chute. |
lesions
multiples |
X J |
16 06
08 |
09h30 |
E5K |
Jupiter,
en allant chercher une pièce au Shad Y12, chute
dans l'escalier menant au parking en sous-sol |
entorse
pouce gauche |
sans |
L B – Je vous rappelle le contexte de cette installation qui répond à une
demande forte des utilisateurs de pouvoir bénéficier d’une bonne couverture.
Des experts d’Orange vous apporteront des explications
sur le volet technique et juridique de cette installation.
M P – Devons-nous en déduire qu’elle ne concerne
que l’opérateur Orange ?
P B – Elle ne concerne que cet opérateur. Je
tiens à préciser le coût très onéreux de ces installations. Nous avons une
relation privilégiée avec cet opérateur et nous ne paierons pas l’installation
qu’Orange retirera si nous quittons l’immeuble.
J D – Les installations de l’opérateur cependant
couvrent une superficie qui va au-delà de nos bâtiments.
P B – Non, l’installation ne vise qu’à couvrir les
zones d’ombre qu’offre le bâtiment.
Expert – Je connais bien le dossier que je suis
depuis quasiment son ouverture. Je travaille dans une unité qui a pour objectif
de construire le réseau mobile en Ile-de-France. Nous avons plusieurs types
d’installations dont des installations en terrasse destinées à couvrir un
quartier. Ces installations sont réalisées à la demande de nos clients qui
constatent un défaut de la qualité de réception lié aux matériaux utilisés sur
les bâtiments récents. Pour pallier cette difficulté, nous dressons un premier
bilan permettant d’identifier les zones ou les étages défaillants et notre
ingénieur radio établit une structure composée d’équipements actifs, qui sont
des petites antennes (référencées par des numéros sur fond vert dans le
document) situées dans des circulations au niveau de chaque étage (3 par
étage). Ces antennes sont alimentées par des câbles reliés à un local technique
situé au troisième étage doté d’interfaces qui assurent la liaison entre le
champ magnétique récupéré par l’antenne et le réseau téléphonique filaire.
Quelles conditions
juridiques encadrent ces installations ? Elles font l’objet d’une
convention qui lie Orange à IBM. Nous devons respecter des engagements
conformément à un décret de 2002 qui fixe aux opérateurs des seuils maxima en
termes d’ondes électromagnétiques. Pour des fréquences de 1 800 mégahertzs, le seuil est de 58 volts/mètre.
L’antenne la plus
puissante de notre installation va émettre à une puissance de 5 volts par
mètre, bien inférieure au seuil légal. Lorsque nous avons des antennes sur la
terrasse, les clients sont éloignés de plusieurs centaines de mètres, voire de
plusieurs kilomètres, de l’installation. Le champ électromagnétique le plus
puissant ne doit pas être dépassé. Dans l’immeuble Jupiter, les utilisateurs
seront beaucoup plus proches des installations ; c’est la raison pour
laquelle nous avons souhaité une exposition bien en deçà du seuil légal.
F G – Quel est le calendrier de
déploiement ?
Expert – Il dépend, entre autres, de la consultation
d’aujourd’hui et de l’avis que vous émettrez. Quatorze semaines
sépareront la signature de la convention de l’achèvement des travaux.
MC P – Je suis néophyte dans ce domaine mais j’ai
lu des articles de presse selon lesquels les normes standard étaient
inférieures à celles que vous annoncez (6 volts par mètre).
Expert – Cette question est polémique ; le seuil
européen est de 58 volts par mètre. Nous nous
adapterons aux évolutions de la loi le cas échéant. Nous nous
y engageons par convention.
G B – Le législateur a fixé plusieurs types de
norme, dont une norme pour le public, qui tient compte d’une exposition
permanente qui doit être distinguée du seuil prévu pour l’exposition dans le
cadre du travail.
Y G –
L’exposition est aussi fonction de la qualité des installations. Plus elle est défectueuse, plus
l’exposition est forte.
Expert – La qualité de l’installation réduit
effectivement la puissance dont ont besoin les appareils pour capter. En
améliorant la qualité de l’installation et de la réception, nous poursuivons
donc pour objectif la préservation de la santé des usagers.
Vous parlez
d’immersion pour les salariés et le grand public. Les opérateurs de téléphonie
mobile sont attaqués par la presse dont vous vous faites l’écho. Nous sommes
tous entourés d’ondes électromagnétiques (radio, télévision) qui existaient
bien avant le téléphone portable.
La puissance d’un émetteur de radio
et de télé est de 15 000 watts ; celle d’un émetteur de téléphonie mobile
est de 2 watts ; celle émise par les antennes sur les toits est de 40
watts. Ces indications vous donnent des éléments de comparaison. Les opérateurs
téléphoniques ne comprennent pas – ou ne comprennent que trop – la
polémique dont ils sont injustement l’objet.
MC P – Quelle est la
flotte des téléphones portables et sa ventilation par opérateur ?
P B – Nous comptons sur la France 6 100 GMS
Orange, 400 GMS SFR et 400 GSM Bouygues.
Nous avons une
flotte Bouygues qui répondait à un besoin ITS précis.
L B – L’installation servira donc à la majorité des salariés.
P B – Nous n’aurions pu de toute manière avoir
trois installations différentes car dans ce cas, elles se brouillent
mutuellement.
Dr M B – Les sessions se sont déroulées les 20, 21
mars et 1er avril, les 20, 21 mai et 18 juin pour les entités
d’Orléans et de Software. Pour
ITB Clermont-Ferrand, la session se déroule les 2, 13 juin et 16 juillet. Pour SND,
la formation se déroulera les 8 et 9 juillet et 3 octobre. Un bilan du premier
semestre sera dressé à fin août. Pour le second semestre, toutes les sessions
sont programmées sauf une prévue au mois de novembre.
L B – Nous avons désormais huit référents, formés par MMC, qui assurent le
déploiement du programme : F L, P B, M Y, V MF, S L, O A, S V et S T..
Nous aurons 10 entités qui pourront en bénéficier. Les entités sont choisies à
la demande du management et/ou de la médecine du travail. Nous avons aussi mis
en place une formation destinée aux managers, avec l’aide de Stimulus, sur les
pratiques qui peuvent induire du stress. Nous nous
sommes donc adjoint les compétences de deux cabinets experts de ces questions.
Nous avons pour
objectif de former tous les managers. 17 formations sont planifiées en 2008. 66
personnes ont déjà participé à ces séances, 262 personnes sont déjà inscrites
aux formations planifiées et 649 managers doivent encore être inscrits à ces
sessions qui sont obligatoires. Chacune des sessions de formation accueille 35
personnes et comporte :
· une présentation de 90 minutes par le RH qui sensibilise les managers au rôle qu’ils peuvent jouer dans l’émergence du stress ;
· une intervention de 15 minutes de la médecine du travail ;
· un atelier de cinq heures animé par Stimulus.
Les médecins qui ont participé à ces séances ont rapporté l’implication dont ont fait montre les managers, qui sont potentiellement stressés. Le Docteur M a réalisé une conf call à l’attention des managers sur les situations de burn-out. 18 sessions seront encore planifiées sur Paris. La médecine du travail rencontre régulièrement Daniel Chaffraix. Un corpus d’indicateurs pour mesurer le niveau et le type de stress est en cours d’élaboration. Des réunions ont lieu avec les HRP leaders sur des situations individuelles.
MC P– Quelle est la place dévolue au CHSCT dans
ce programme ? Le rapport annuel sur l’hygiène et les conditions de travail
acte la participation des secrétaires du CHSCT. Or, ces derniers ne sont
conviés à intervenir.
L B – Nous avons un comité de pilotage auquel nous convierons les
secrétaires des CHSCT.
MC P – Il est mensonger de dire que les CHSCT sont
partie prenante du projet.
L B – Les CHSCT sont consultés.
J B – En effet, les CHSCT ne sont pas partie
prenante du dispositif. Les secrétaires de ces instances demandent la
réalisation d’une expertise par des personnes extérieures et donc objectives.
Le PPS est vide.
MC P– Le CHSCT avait une demande en faveur d’une
expertise extérieure et a été en justice sur ce sujet. Nous sommes allés, le 26
juin, à l’audience en appel.
JM D – Nous constatons l’intérêt que la Direction
porte à nos demandes puisque aucun de ses représentants n’a assisté à cette
audience. Je vous rappelle que, dans son premier jugement, le TGI avait reconnu
l’existence d’un risque grave lié au stress chez IBM. Sa Présidente faisait
confiance à IBM pour résoudre le problème.
L B – La Présidente avait raison !
JM D – Elle avait seulement raison sur le premier
point. IBM connaît une explosion des maladies liées au stress ; un de ses
salariés s’est tragiquement suicidé. L’avocat général est intervenu avec une
grande clarté. Il a rappelé la volonté du législateur de se saisir de la
question du stress, le rapport du Docteur L remis à Xavier Bertrand, des
négociations en cours sur la question du stress au travail. Il a conclu à la
justesse de la demande du CHSCT.
L B – Laissons la justice conclure ! Ne refaisons pas les plaidoiries.
JM D – Je déplore d’ailleurs votre absence. IBM
n’a fait aucune étude sur les causes du stress ; l’Entreprise, soucieuse
de son image de marque, s’attaque aux seuls effets. Vous mettez en place des
correctifs sans chercher la source des problèmes, qui est organisationnelle. Vous
vous félicitez d’avoir mis au point des formations
dédiées aux managers. Les managers n’ont pas décidé de maltraiter le
personnel ; ils subissent eux-mêmes une organisation dont ils ne sont
qu’un rouage. La demande d’expertise du CHSCT est pertinente car le CHSCT, au
contraire de la Direction, veut traiter les causes du stress.
L B – Nous attendrons le jugement ; vous avez été débouté en première
instance. Nous avons eu une longue discussion sur les causes au cours de notre
séance du mois de décembre. Monsieur Beuzelin,
Inspecteur du Travail m’avait donné raison sur les causes du stress. IBM a
largement étoffé les moyens alloués à la prévention du stress. Le PPS permet
d’améliorer la situation. Attendons le jugement.