Compte-rendu de la réunion trimestrielle du
CHSCT CENTRE de
septembre 2005
ordre
du jour
Bilan et analyse des accidents de travail durant le deuxième trimestre 2005
Information sur les actions en matière de risques psychosociaux et maladies du stress
Les composantes protectrices :
Les composantes individuelles « subjectives »
Les conséquences en matière de « conditions de travail » suite au PSE en cours
Compte rendu de la visite sur Saint-Maur du 19 septembre 2005
M. BE – Pour la période considérée, on a noté très peu d’accidents de travail, ce qui est une bonne chose.
Il y a eu un accident de trajet le 28 juin à 9 heures. Il s’agit d’une personne de Bercy, sur son trajet domicile/travail – glissade sur le trottoir, chute et heurt d’un mobilier urbain. Contusions multiples – sans arrêt de travail.
C'est le seul accident enregistré durant cette période.
Information sur
l’état d’avancement des travaux du groupe de travail projet pilote stress
(Bercy)
Point sur l’appel de l’ordonnance du
TGI du 7 décembre 2004
Mme La Présidente – Je laisse la parole au Docteur M qui va vous expliquer le retour que l’on a à ce jour.
On avait eu une réunion avec l’équipe Marketing Software fin juin, avec la restitution par le Cabinet Michel Mérit Consultants, des résultats de son étude, dont le Docteur M va vous faire le compte rendu.
Dr M – Je vais reprendre la présentation faite par le Cabinet Michel Mérit Consultants, le 24 juin 2005, au groupe de travail Pilote Stress.
On ne peut pas dire que c'est la présentation des Consultants, mais la présentation commune des membres du Groupe GEM - qui ont travaillé sur leur situation de travail - et des Consultants.
Il y a un investissement à faire en temps, parce que les gens doivent participer. C'est un travail qui est long qui donc demande du temps et on se pose toujours les questions :
Les données issues des questionnaires :
Un élément important était le soutien des collègues et du management.
Une interrogation des consultants : pourquoi il n’y avait pas dans le questionnaire, des données médicales ? Je rappelle que c’était une volonté délibérée de ne pas faire figurer de données médicales et de laisser aux médecins, le soin de le faire. Et pour ce faire, ils m’ont demandé de participer à une réunion du Groupe GEM et j’ai indiqué un certain nombre d’éléments que vous connaissez très bien, qu’ils ont mis sur la charte suivante, qui n’est pas à proprement parler, issue du Groupe GEM. Ce sont vraiment des données médicales que j’ai fournies et que vous connaissez très bien.
Ils ont pris un certain nombre de composantes qui sont soit contributives, soit protectrices par rapport au risque d’atteinte à la santé. Si on les regarde –et c'est sans doute là que l’on aura besoin d’exemples- on trouve en premier lieu, les composantes individuelles – subjectives.
La première interrogation dans ce qui est contributif, c'est : quid de l’âge. Ils n’ont pas répondu. Ils s’interrogent. C'est un élément intéressant à noter.
Ensuite, quid de la formation ? Quid des antécédents médicaux ? En quoi cela pourrait être quelque chose qui serait contributif par rapport au stress ?
Les composantes protectrices qui ont été indiquées et que les membres du GEM ont repérées en particulier :
Tout ce qui permet en fait, d’anticiper les régulations du fait des savoir-faire professionnels. La mise en évidence de tout ce qui peut être fait pour anticiper, en fait, est protecteur. Est-ce qu’il y a là, un exemple à donner ?
Dr M– Le sentiment de charge. Là, c'est clair.
Et puis le problème de l’interruption permanente que l’on avait déjà soulevé, mais qui est revenu tout à fait clairement en tant que composante contributive.
Avoir du matériel : des écrans fixes. C'est clair là aussi.
Les composantes « organisationnelles » du travail. Dans les composantes contributives, on retrouve le poids des processus. On arrive là à l’un des éléments clefs de l’analyse qui est, en quelque sorte, que les processus qui existent sont très contraignants. De temps en temps, il peut être nécessaire de consulter les processus pour arriver à un résultat, mais ils sont très contraignants et de cette problématique, peut naître une souffrance. Il y a la peur d’être repéré – si je peux dire – et puis surtout la peur que cela ne fonctionne pas. Parce qu’à la limite, contourner un processus, arriver à un résultat et être reconnu pour le résultat ne pose pas de problème. Mais par contre à l’inverse, si le fait d’avoir contourné le processus fait que l’on échoue, on risque de prendre sur soi, le double échec – si je peux dire.
Dr M – Les problèmes de délais, les problèmes du « mode execute », c'est-à-dire finalement, la part de créativité liée à la débrouillardise pour déroger aux contraintes procédurales et majeures par rapport à la créativité métier.
On arrive après, sur le point de l’audit avec la mise en évidence de : quand il y a un audit, en fait, les reproches peuvent s’adresser plus à la personne auditée que finalement à la raison pour laquelle elle a dérogé. C'est-à-dire que s’il y a un audit, effectivement, c’est la personne individuellement qui sera réputée fautive alors qu’en fait, c'est probablement plus compliqué que cela puisque l’on peut même penser que de temps en temps, le management est assez content que l’on ait un peu dérogé.
M. B – Cela met aussi en lumière, la compétence technique et professionnelle de l’auditeur. C'est un point important. Parce que s’il n’a pas ce professionnalisme et ce jugement professionnel, il se réfère lui, à son processus bêtement et il va dire qu’il y a dysfonctionnement.
Dr M – C'est ce qu’ils appellent le « surnarcissisme » qui, lorsqu’il est répété, entraîne une souffrance importante au travail parce que si l’on a un audit et que l’on se voit reprocher quelque chose à titre individuel, c'est quelque chose qui est assez difficile à vivre et qui n’est pas sans séquelles.
L’envahissement par tous les e-mails, la quantité de courrier, le problème de savoir : est-ce que l’on doit mettre en copie – ou non, sachant que l’on est inondé, mais que sinon, on risque de se le faire reprocher si on ne le fait pas..., avec toute la quantité d’e-mails à gérer derrière. C'est un point important.
Dr M – Les composantes individuelles « subjectives » :
Plus récemment, le sentiment de rupture de contrat social et désillusion sur les principes fondamentaux du management IBM. La logique financière prend le dessus. Déséquilibre du couple contribution/rétribution lors des changements qui étaient validés et acceptés avant. Cela fait partie du modèle. C'est connu comme générateur de stress.
Dr M– C’était l’un des points que l’on s’était dits lors du débat. Le simple fait de permettre aux gens de s’exprimer sur la situation, est en soi, source de solution puisque cela rétablit une communication qui ne se faisait pas parce que l’on n’a pas beaucoup de temps, tout simplement. Ce n’est pas que les gens ne souhaitent pas le faire. C’est qu’ils sont pris dans un processus qui va très vite et souvent, ils n’ont pas le temps de communiquer suffisamment.
Pour en terminer sur les composantes individuelles subjectives. Le problème de se sentir fautif. « Tu ne sais pas travailler en équipe, tu n’es pas professionnel » et le système de la mise en copie, cela peut donner des blessures narcissiques un peu répétées comme ils disent.
Dire non à quelque chose, je ne fais pas, prend beaucoup plus de temps et donc on finit quelquefois par le faire soi-même plutôt que de prendre son courage à deux mains pour dire non alors qu’en fait, on n’a pas forcément à faire la tâche.
La synthèse. Je pense que cela reprend vraiment les éléments fondamentaux. Je vous laisse lire.
Une réalité de terrain que le système IBM a de plus en plus de
difficulté à maîtriser. C'est la réalité. Il ne faut pas se leurrer. La
situation n’est pas facile. Il y a une grande complexité et il ne faut pas
simplifier à outrance en disant : on va revenir sur un monde simple. Ce
n’est pas possible. Si l’on veut
aider les gens dans cette situation, à moins souffrir du stress, on ne peut pas
pour autant, leur dire : il suffit – par un coup de baguette magique – de
supprimer la situation telle qu’elle est.
Interroger les mécanismes de confiance, d’intercompréhencion , de culpabilité, de responsabilité au regard des dérogations plus ou moins formelles et de leur statut. C'est vraiment ce qui a été fait par ces consultants.
Le paradoxe : difficulté de parler du stress chez IBM, si ce n’est
par une approche de type gestion individuelle ou technique. Là
effectivement, c'est une approche absolument différente de celle de la gestion
du stress. C'est une approche plus organisationnelle avec toutes les
difficultés que rencontre ce type d’approche qui ne sont pas niables
S’adresser aux causes organisationnelles. L’intérêt du groupe de travail, c'est de débattre des réalités de travail, de pouvoir agir sereinement pour réussir la mission confiée. C'est-à-dire que le groupe de travail permette aux personnes d’exprimer les difficultés rencontrées et par un consensus de groupe, permette qu’effectivement, s’il y a des dérogations aux procédures, elles soient admises par l’ensemble et non pas prises uniquement par un individu.
C'est donc là, la restitution du travail sur la première partie – la phase 1 de ce groupe pilote.
La phase
Mme C –Dans les conséquences du PSE, on a pu constater que du fait des départs très précipités pour la plupart, il y a des projets en cours qui se sont retrouvés abandonnés et qui ont été remis à d’autres personnes qui doivent les reprendre en plus de leur travail normal. Cela vient en cumul pour ces personnes-là. C'est là un exemple des conséquences du PSE sur les conditions de travail. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Donc on aurait voulu un peu plus d’éléments sur ce problème.
Mme
Mme C – Cela génère des conditions de charge de travail difficiles et du stress du fait de la non-information des personnes qui doivent reprendre les projets. Il n’y a pas eu de passage de consignes, pas d’explications, rien. Il y a eu des départs très précipités dans certains Services du fait de dates de départ impératives et rien derrière.
M. N – Et avec des conséquences pour ceux qui restent et qui souhaitaient partir –et je ne pense à personne en particulier- mais je me fais l’écho des gens qui me harcèlent.
Il faut quand même voir que pendant toute la période en question, cela a demandé un investissement important pour prévoir une activité professionnelle, ou autre par ailleurs. Et cela a entraîné une période de surcharge de travail importante parce qu’en même temps, on se disait : si on reste, on ne va pas non plus saborder le travail à IBM et la plupart des gens que je connais, ont continué à faire leur mission et à travailler sur tous ces projets, ce qui a entraîné une surcharge importante.
Résultat, c'est que maintenant, certaines personnes sont « claquées » !
Et on ne parle pas pour les gens qui sont restés et qui voulaient partir, du travail en double, soit le travail chez IBM et le travail pour préparer autre chose à côté... Il y a eu une période vraiment très difficile.
C'est vraiment une situation très difficile en plus psychologiquement parce que l’on s’était projeté dans un départ et finalement, on reste.
Mme D – La difficulté, c'est la remotivation.
Mme B – La visite du site de Saint Maur a eu lieu le 19 septembre 2005. Rien de particulier à signaler sur l’accès à l’immeuble. Depuis que les portes d’accès ont été remplacées en portes sécurisées, il n’y a pas eu de vandalisme. Les vitres qui sont dans le hall ont été nettoyées et il n’y a plus de tags, ce qui est déjà une grosse amélioration.
IBM est au deuxième étage. Quelques transformations ont été constatées, à savoir que IBM a rendu des mètres carrés sur deux parties. L’accès à la partie IBM se fait maintenant par un SAS.
On a constaté l’absence de panneaux indiquant l’entrée IBM. Sur la partie gauche du SAS, se trouve IBM et tout à fait au fond du site, où étaient installés les CRS, ce sont les mètres carrés qui ont été rendus.
Le constat, c'est que le hall d’accueil pour la secrétaire, a été réduit.
Au niveau de l’accueil, rien de particulier.
Au niveau de la cuisine, il y a eu u problème de dégâts des eaux. La partie intérieure des meubles a été abîmée entraînant des odeurs d’humidité.
Sur le problème de la sécurité incendie, les extincteurs ont été vérifiés en juin 2005.
En ce qui concerne l’entretien des sols, à part le problème de la moquette qui a été tachée suite au dégât des eaux, c'est un site qui dans l’ensemble, est bien entretenu.
Concernant les toilettes qui se trouvent dans l’entrée, sur le palier des ascenseurs, on a renouvelé un constat déjà fait lors d’une récente visite, à savoir que les toilettes pour handicapés – pour toutes les toilettes d’ailleurs : hommes, femmes, handicapés- sont en système digicode. Cela pose un problème lorsque la personne est à l’intérieur au moins pour les handicapés. Parce que la personne handicapée ne peut pas s’enfermer et donc une autre personne peut rentrer parce que rien ne prouve que les toilettes sont occupées. Cela avait déjà été signalé.
Sites de
proximité : statistiques d’occupation
Sur Antony, on a plus de places dans les salles de réunion et en termes de desks, c'est équivalent.
A Saint Maur, on a moins de places en salles de réunions et moins également au niveau des bureaux.
Au Pecq, on a plus de places en salles de réunions et la même chose en desks.
Et à Viroflay, c’est équivalent.
Mme
Mme
Les Elus du CEPB prennent acte de
l’accord de
Le premier point concerne le nombre de CHSCT. Ils sont maintenus au nombre de 3, à savoir :
La composition des CHSCT :
La coordination des CHSCT. Les secrétaires des CHSCT, ou a défaut, leurs suppléants se réuniront une fois par trimestre à l’initiative et sous la présidence du secrétaire du CEPB, dans le mois qui précède la réunion ordinaire trimestrielle des CHSCT, pour étudier les projets d’ordre du jour et préparer ce qui peut être préoccupations communes aux CHSCT de l’établissement. Les secrétaires auront eu préalablement un premier échange avec le Président de leur CHSCT sur le projet d’ordre du jour. Ils pourront proposer, si nécessaire, la participation des Présidents des CHSCT à cette réunion.
A cette occasion, ils pourront
prévoir éventuellement à la demande de
La séance est levée à 12 heures 20.