Financement de la sécurité sociale

Cour des comptes : 40 milliards de recettes non perçues en 2005 pour la sécurité sociale.

La Confédération Force Ouvrière n’a eu de cesse de combattre la vaste supercherie que constitue ce fameux « trou de la sécu ». Ces déficits font chaque année de nouvelles victimes : assurés ou allocataires au nom de la réduction de la dette. Toutefois la Cour des comptes dans son rapport sur la sécurité sociale du 14 septembre 2007 vient apporter un éclairage sur l’ampleur de la mascarade des comptes sociaux.

La Cour des comptes a passé au peigne fin tous les dispositifs minorant les recettes de la sécurité sociale. Si on ajoute les niches sociales aux défaillances de l’Etat et aux différentes exonérations, le manque à gagner en terme de cotisations approche 40 milliards d’euros en 2005 !

Alors peut-on réellement parler d’un système en crise ?

• La TVA dite « sociale » qui semble être présentée par certains comme la solution miracle à tous les problèmes de financement de la sécurité sociale n’est en fait qu’un moyen pour le gouvernement de mettre la main sur un juteux gâteau que sont les recettes de la sécurité sociale, plus de 300 milliards d’euros par an soit plus que le budget de l’Etat. Comment peut-on même discuter de ce point alors qu’il s’agit de priver les salariés du fruit de leur travail que représentent les cotisations ?
• Comment peut-on justifier que le système des « stock option » permet l’évasion de 3,2 milliards d’euros de cotisations en 2005 ou que les employeurs publics créent un manque à gagner de 4,5 milliards d’euros pour la branche maladie et de 1,3 milliards d’euros pour la branche famille ?
• Les exonérations sur la participation, l’intéressement ou les plans épargne entreprise qui se sont substituées aux augmentations de salaire pérennes, du fait de leur attractivité pour les employeurs, représentent plus de 5 milliards de recettes non perçues par la sécurité sociale.

Un système en équilibre est-il gênant pour nos dirigeants ?

Au nom des « puissants » et de la compétitivité le système de protection sociale est mis en danger. Force Ouvrière ne tolérera pas que le salaire différé soit remis en cause et toute négociation sur la reforme du financement de la sécurité sociale devra passer par une remise à plat de tous les dispositifs qui appauvrissent notre système.

La réalité de la situation c’est qu’en plus d’être l’un des meilleurs systèmes de protection sociale du monde, il est en réalité un système qui crée de la richesse.